Le musicien
De gauche à droite: Remy MUHIGWA, Lambert MANAGURE, Jean NTIRUHUNGWA et Léonce Ngabo 1971 Collège Don Bosco de Bulengo, Ngozi | Orchestre « Les VITAUX » dirigé par Vital MINANI 1972 Collège Don Bosco de Bulengo, Ngozi |
NGABO Léonce est né d’une famille de musiciens. Sa mère, Germaine SIBOMANA jouait de la harpe traditionnelle “INANGA” et son père NTIYANOGEYE Antoine improvisait souvent des chansonnettes d’amour à sa compagne. Une belle inspiration pour un enfant qui est surnommé RUSAKE dès l’école primaire.
NGABO Léonce a grandi dans un quartier populaire KAMENGE, en Mairie de Bujumbura, au Burundi, à l’époque où l’industrie musicale burundaise était quasi inexistante. Par contre, Kamenge hébergeait plusieurs bar les bars congolais qui diffusaient de la musique congolaise à longueur de journée de 11h00 à 23h00.
Cette musique parfois associée à la musique européenne des années 60-70, selon les propriétaires, l’ont fortement influencé dans sa motivation à apprendre à jouer des instruments de musique dans les établissements secondaires ou il est passée. Il apprend les premiers accords de guitare d’abord au Collège du Saint-Esprit avec le Père Mayence, puis la flute à l’École Moyenne Pédagogique du Faubourg (Actuel KINAMA) avec le Frère Freddy, alias Mannequin, et retrouve enfin la guitare à l’École Normale DON BOSCO de NGOZI, avec Monsieur Gilbert DUCARME et le Père CORTEZ.
Tout cela a concouru à le consacrer Meilleur musicien avec le grand prix du premier Concours National de la Chanson baptisé “PIROGUE D’OR DE LA CHANSON 73”, grâce à la chanson célèbre et emblématique SAGAMBA BURUNDI ». Le producteur du concours, Monsieur Italo Caroli, ravi de découvrir un jeune talent potentiel n’hésite pas a amener NGABO Léonce a Nairobi pour enregistrer les premiers 45 Tours des musiques de variété burundaises, sous l’accompagnement d’un orchestre congolais BOMA LIWANZA, œuvrant à Nairobi (Kenya).
Dès lors, ses musiques furent jouées dans les boîtes de nuit de Bujumbura (au Perroquet Vert, Sukissa, Artequin etc…). En particulier, sa fameuse première chanson en français “LONGTEMPS” fut jouée pour ouvrir les bals de mariage au Burundi.
Chorale des enseignants de Kiganda . Participation au Festival de la culture. | De gauche à droite Leonce NGABO, Aron TUNGA, et Christophe MATATA. |
Alors débutant à l’Université du Burundi, les études ne l’ont pas empêché de créer son premier orchestre “ LES CINQ” de l’Université. Il organise alors plusieurs concerts à Bujumbura et à l’intérieur du pays, et plus tard il enregistre des nouvelles chansons à la Radio Nationale “LA VOIX DE LA RÉVOLUTION”.
Très rapidement NGABO Léonce devient une star non seulement auprès des publics, mais aussi auprès du Gouvernement. Ainsi en 1976, il est invité à accompagner en Belgique une délégation officielle de haut niveau lors des jumelages des communes du Burundi et des communes de Belgique.
Il est en compagnie de Adolphe à la guitare solo, Gérard KIRUNDO a la guitare basse, Vénérand Bavuga à la guitare accompagnement et Evariste à la batterie.
C’est avec ce même groupe que NGABO Léonce crée l’Orchestre National moderne en 1976. Le groupe sera renforcé par Augustin NDIRABIKA un grand compositeur des chansons du parti unique UPRONA et des chansons de variété.
En septembre 1977, NGABO Léonce se rend en Algérie pour ses études universitaires en chimie. L’Université Houari Boumediene. Toujours avec sa guitare en bandoulière, il joue pour ses compatriotes, ses camarades de classe, mais il ne compose plus